
Survivance du matriarcat depuis 2000 ans
Le monothéisme exclusif (judaïsme, christianisme, islam) permit d'asseoir le patriarcat en lui accolant un culte au Dieu unique masculin.
D'abord, la déesse-mère fut gratifiée d'un époux qui, par la suite, prit le dessus, modélisant l'union, devenue norme sociale, d'un homme dominant avec une femme dominée.
Cependant, pour évangéliser plus facilement, les religions monothéistes se sont approprié les coutumes matriarcales. Certains peuples, plus que d'autres, sont parvenus à profiter de cette assimilation pour préserver leurs cultes ancestraux à caractères matrifocaux égalitaires, solidaires, écologiques et pacifiques.
L'analyse de ces "poches" de survivance du matriarcat dans le monde est un signe d'espoir, un exemple à suivre, une bouffée d'oxygène, une résurgence de valeurs oubliées ou devenues anormales.
Cette page s'enrichira encore. Prêtez-lui attention régulièrement. Le langage de la déesse exige une certaine aptitude à la contemplation.
Les Zapotèques
SITUATION
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Juchitán de Zaragoza, Oaxaca, Mexique, 75 000 habitants.
ANECDOTE
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Transmise uniquement de mère à filles, l'ancienne langue zapotèque permet aux femmes de communiquer entre elles discrètement, dans une connivence particulière, promouvant la solidarité féminine.
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ÉLÉMENTS MATRIARCAUX
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Dans un Mexique où l'idéologie patriarcale prédomine, les femmes de Juchitán jouis-sent d'une indépendance inexpliquée.
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Tout passe par la mère: le nom, la maison, les richesses et l'héritage.
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Elles participent au commerce d'objets artisanaux tandis que les hommes s'occu-pent des travaux agricoles, la pêche et l'arti-sanat.
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Les homosexuels et les transgenres sont bien admis. Ces Muxhe (hommes au cœur de femme) partagent les activités des femmes.





Les Mosos
SITUATION
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Sud-Ouest de la Chine, sur les contreforts de l'Himalaya, bords du lac Lugu, à 2 700 m d'altitude, 40 000 habitants.
ORIGINE
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Peuple Naxi, minorité chinoise possédant sa propre langue et sa propre écriture.
ÉLÉMENTS MATRIFOCAUX
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Société matrilinéaire très proche du modèle idéal matriarcal.
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Les enfants vivent au sein du groupe parental maternel et sont élevés par leurs oncles maternels.
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Le chef de famille est bicéphale : le chef féminin (affaires internes) et son frère (affaires extérieures). Les hommes et femmes ont un rôle spécifique, la partage des tâches est sexué.
ANECDOTES
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Les Mosos jouissent d'une grande liberté amoureuse, ils sont libres d'avoir autant de partenaires qu'ils le désirent.
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Le mariage n’existe pas, les amoureux vivent chacun dans leur famille. La monogamie en union libre est le modèle ayant résisté à la propagande chinoise.
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Chaque soir, les amants rejoignent leurs amoureuses pour passer la nuit.
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Les familles étant acquises de naissance, indépendantes du conjoint, les ruptures ne sont pas un problème.
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Les Mosos vénèrent la déesse-mère Hlidi Gemu de l'amour et de la fertilité, liée au bouddhisme tibétain.
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