La femme, thème universel de l’art précolonial.

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Avant toute évangélisation ou arabo-islamisation, bien avant l’introduction de l’idée de pêcher ou de déviance, les artistes traditionnels jouissaient d’une grande liberté esthétique. Ils façonnaient les statuettes féminines, guidés par une prodigieuse imagination et la fonction de chacun des objets : nourricières maternelles (surtout en Afrique occidentale), fertiles et fécondes (Amérique prélatine) ou sacrées (peuplades autochtones d’Océanie ou d’Amérique du Nord).

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Quelle était donc cette femme-idole prenant autant de formes qu’il existait de populations, de langues ou de croyances ? Par quel rite obscur parvenait-elle à conjurer le mauvais sort, elle, mère ou déesse, médiatrice entre le monde inconnu et celui des vivants ? L'archéologie, toujours balbutiante dans certaines contrées, nous en apprendra encore. Cependant, dès aujourd'hui, contempler ces chefs-d’œuvre de l’art primitif pourrait modifier le regard que l'on a de la vie.