Avant de donner mes impressions sur votre roman, j'ai voulu lire celui qu'Adeline Dieudonné a sorti et pour lequel elle a obtenu tant de succès. Vu la notoriété qu'elle avait reçu, je voulais savoir où se situerait votre œuvre. J'ai ainsi pu rapprocher sur un court espace temps la richesse qu'offre et permet la langue française utilisée par différentes personnes avec leurs qualités personnelles. Pour moi, il n'y a pas photo, vous surpassez et de loin Adeline et vous méritez incontestablement d'être mieux connu. Je vais tâcher d'illustrer ces propos. Une impression générale de satisfaction d'avoir lu un livre qui donne du plaisir, qui rend plus riche humainement. Une chronologie du récit parfaitement maîtrisée, tout se déroule dans une logique temporelle exacte, on perçoit l'évolution du héros à travers les âges de sa vie. Cette vie, elle n'est pas un long fleuve tranquille, forcément. Le héros, comme tout un chacun est confronté aux bons et mauvais moments de la réalité, tiraillé par toutes ses difficultés davantage sentimentales que matérielles. J'y trouve un travail remarquable d'analyse psychologique de l'être humain; cet aspect que l'on rencontrait déjà dans vos livres précédents. Tout ce parcours psychologique forme la trame du récit plus que les aléas événementiels d'une vie qui manquent d'inattendus. Xavier subit moins les situations qu'il ne les provoque. Par rapport au vécu de chacun, ce qui m'a paru un peu excessif, ce sont les nombreuses aventures sentimentales avec lesquels il se construit. Faut-il autant de rencontres personnelles pas seulement superficielles mais sincères pour se trouver ? Par contre, la fin m'a particulièrement ému (sans doute vu mon vécu personnel). Elle est écrite avec tellement de vérité que l'on ne peut rester insensible. Enfin, il y a de la poésie dans ce roman, non seulement avec la trouvaille des Quinntou mais tout le texte est poétique même dans les dialogues. Trouvailles encore que la présentation des chapitres évoquant les oeuvres de musiciens même si je n'ai pas tout compris. Bravo à Olivier Papleux pour ce chef-d’œuvre !